Chapitre n° 9
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jà, elle connaissait tous les arbres et les buissons de l’endroit. Elle avait découvert qu’en bas de la pommeraie, un sentier s’ouvrait, se frayant un chemin dans la ceinture boisée environnante; elle en avait déjà exploré l’extrémité la plus lointaine, avait zigzagué dans tous les coins et recoins : ruisseau, pont, sapinières touffues et arceaux de cerisiers sauvages, sous-bois débordant de fougères, croisements d’érables et de sorbiers.
Elle s’était liée d’amitié avec la source qui prenait naissance dans le vallon, une source merveilleusement profonde, (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)claire et froide comme la glace(fin superscript). La source était sertie de grès d’un rouge très doux et était bordée de grandes touffes de fougères qui retombaient en larges palmes. Un peu plus loin, un pont fait de billes de bois enjambait le ruisseau.
ANNOTATION PHOTO

« a lane » (un sentier) : probablement le cher « chemin des amoureux » de Montgomery à Cavendish et c’est la première fois qu’il en est question plus explicitement dans le roman. Une partie de ce chemin a été préservée au Site patrimonial Green Gables. Vous voyez ici une des photographies préférées de Montgomery du chemin des amoureux qui a été teinte à la main.
Collections d’archives et collections spéciales, Université de Guelph, Collection L.M. Montgomery
ANNOTATION TEXTE
« acquainted with every tree and shrub about the place » (connaissait tous les arbre et les buissons de l’endroit) : le passage au verso de la page précédente se termine en disant que le vieux Shaw connaissait tous les arbres de son verger comme un enfant. Cette page commence avec Anne qui « connaissait tous les arbres et les buissons de l’endroit ». Même si ce parallèle n’est qu’une simple coïncidence, il témoigne de l’amour que Montgomery avait elle-même pour toute la végétation qui entourait ses maisons.