Chapitre n° 38 - (VERSO)
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et il n’y a vraiment aucune raison de le faire. J’ai chaud au cœur rien qu’à l’idée de demeurer ici, à Green Gables. Chère vieille maison, personne ne saurait t’aimer plus que nous deux – c’est pour ça que nous devons la garder.
— Très chère petite! abdiqua Marilla. J’ai l’impression que tu as redonné un second souffle à ma vie. Sans doute devrais-je insister et t’obliger à partir au collège – mais je ne m’en sens pas la force, et je n’essaierai donc pas. D’une manière ou d’une autre, Anne, je te revaudrai ça.
Lorsque la rumeur l’on apprit, à Avonlea, qu’Anne Shirley avait abandonné l’idée d’aller au collège et envisageait de rester au village et d’enseigner dans les environs, il y a eu beaucoup de discussions sur ça à ce sujet. La plupart des bonnes âmes, (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)qui ne savaient rien de la vue de Marilla,(fin superscript) la jugèrent idiote. Ce ne fut pas le cas de Mme Allan. Elle le dit à Anne en des termes si élogieux qu’ils arrachèrent à celle-ci des
ANNOTATION PHOTO
« I'm heart-glad over the very thought of staying » (J’ai chaud au cœur rien qu’à l’idée de demeurer ici) : l’un des nombreux tournants dans la route dans le Sentier des amoureux.
Collections d’archives et collections spéciales, Université de Guelph, Collection L.M. Montgomery