Chapitre n° 37 - (VERSO)
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Green Gables, la vie reprit son cours habituel, les travaux et les tâches nécessaires furent accomplis aussi régulièrement qu’auparavant, mais toujours avec le sentiment douloureux de « perte de toutes choses familières ». Anne, pour qui le chagrin constituait une découverte, trouvait désolant que ça puisse être – que l’on puisse continuer à vivre de la même façon, sans Matthew. Elle éprouva même une sorte de honte lorsqu’elle, mêlée de remords, lorsqu’elle s’aperçut que les levers de soleil (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)derrière les sapins(fin superscript) et l’éclosion des bourgeons rosés dans le jardin suscitaient en elle la (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)même bouffée de(fin superscript) joie qu’auparavant, que les visites de Diana étaient toujours aussi agréables, que sa jovialité continuait de l’amuser, de l’émouvoir, de la faire rire – bref, que ce bel univers
ANNOTATION TEXTE
« loss in all familiar things » (perte de toutes choses familières) : un vers du long poème de John Greenleaf Whittier, Snow-bound: A Winter Idyl, 1865, dans lequel, pleurant le décès récent de sa jeune sœur, il parle dans cette strophe de « quelque chose » qui manque dans tout maintenant qu’elle n’est plus : « Mais j'attends toujours, écoutant et regardant / Quelque chose qui est parti et qui devrait être proche, / Une perte dans toutes les choses familières, / Dans la fleur qui s'épanouit et l'oiseau qui chante. » (Voir aussi Annotated Anne, p. 382, n. 2.)