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Chapitre n° 23 - (VERSO)

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lampe.

— C’est précisément pour ça que tu devrais avoir pitié de moi, dit Anne, car la pensée que c’est vraiment de ma faute rend la chose très difficile à supporter. Si je pouvais jeter le blâme sur quelqu’un d’autre, je me sentirais infiniment mieux. Mais qu’aurais-tu fait, toi, Marilla, si quelqu’un t’avait mise au défi de marcher sur le faîte d’un toit?

— Je serais restée sur le plancher des vaches, les deux pieds bien enracinés au sol, et j’aurais laissé cette personne mariner dans son défi. Quelle absurdité! dit Marilla.

Anne soupira.

— Mais tu as une telle force de caractère, Marilla! Moi pas. Je ne pouvais tout simplement pas affronter le mépris de Josie Pye. (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)A14(fin superscript) J’ai déjà été suffisamment punie sans que tu te fâches encore contre moi, Marilla. Ce n’est pas si agréable que ça de s’évanouir, après tout. Et le médecin m’a fait terriblement mal quand il a réduit la fracture. Je ne pourrai pas me déplacer

 

Notes de LMM

LMM Note A14
Elle m’aurait narguée toute ma vie.



ANNOTATION TEXTE

« setting my ankle » (réduit la fracture) : Anne aurait probablement enduré cette procédure sans aucune sorte d'anesthésie. Le médecin aurait manipulé manuellement son pied jusqu'à ce que les os soient réalignés, en jugeant de leur emplacement uniquement par la main. Le médecin aurait enveloppé l'articulation avec des bandages et peut-être fabriqué une éclisse ou une orthèse avec des morceaux de bois ou de cuir, ou bien il aurait fait une attelle avec du plâtre de Paris. Le repos était le traitement le plus sûr et le plus approprié pour une fracture de la cheville.