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Chapitre n° 21

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attiré par la réception, Dieu seul – et Anne – savaient comment. Sa nervosité et sa timidité l’avaient mis dans un tel état que Marilla, désespérée, avait abandonné tout espoir de le voir à table, mais Anne était parvenue à le reprendre en main de telle façon qu’il s’y trouvait assis, vêtu de ses plus beaux habits et d’un col blanc, et entretenant le pasteur de choses non dépourvues d’intérêt. A13

Tout fût joie comme à des noces jusqu’à ce que commençât à circuler le gâteau d’Anne. Mme Allan, qui avait déjà goûté à une infinité de choses délicieuses, refusa poliment. Mais Marilla, lisant le dépit sur le visage d’Anne, insista, avec un sourire :

— Oh, Mme Allan, prenez-en quand même un petit morceau. Anne l’a fait spécialement pour vous.

 

Notes de LMM

LMM Note A13
Il ne dit pas un mot à Mme Allan, peut-être qu’on ne s’y attendait pas [.]



ANNOTATION TEXTE

« his best clothes and white collar » (ses plus beaux habits et un col blanc) : le col blanc de Matthew était un col bouilli, amidonné et détachable. De petits boutons le fixaient à la chemise. Les cols pouvaient être lavés séparément des chemises (et plus fréquemment).

ANNOTATION TEXTE

« merry as a marriage bell » (Tout fût joie comme à des noces) : de Le pèlerinage de Childe Harold de Lord Byron (1812), III.21.188. La traduction parue en 1830 se lit comme suit : « joie comme au bruit des instrument[t]s de noce ».