Warning: If you have a visual impairment, use the manuscript transcript version including the Lucy Maud Montgomery’s foot notes and contextual annotation references.

Chapitre n° 20

22364

de la fillette terrifiée qui leur avait donné naissance. (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)I12(fin superscript) Lorsqu’elle parvint au champ de M. William Bell, elle le traversa avec toute la vitesse que lui permettaient ses petites jambes, comme poursuivie par une armée de choses blanches, et elle atteignit la porte de la cuisine des Barry si hors d’haleine qu’elle put à peine, dans un dernier souffle, demander le patron du tablier. Diana étant absente, elle n’avait aucune raison de s’attarder. Il lui fallait affronter l’horrible chemin du retour. Les yeux fermés, elle se mit en route, préférant courir le risque de se fracasser la tête contre les branches plutôt que de voir surgir une chose blanche. J12

— Et alors, ils ne t’ont pas attrapée? demanda Marilla, sans ménagement.

— Oh, Mar… Milla Marilla! balbutia Anne. Je se… serai pleinement sa… sa… satisfaite de tous endroits or… or… dinaires après ça.

—————-      ————–

 

Notes de LMM

LMM Note I12
Le cœur d’Anne cessa de battre à la vue d’un morceau d’écorce de bouleau blanc que le vent avait fait voler du vallon jusque sur le sol brunâtre du bois. Son pauvre front fut couvert de sueurs froides lorsqu’elle entendit l’affreux gémissement de deux vieilles branches frottant l’une contre l’autre. Les chauves-souris qui fondaient sur elle dans la noirceur battaient des ailes comme des créatures d’outre-tombe.

LMM Note J12
Quand elle aboutit finalement contre le pont de rondins, elle poussa un très long, très profond soupir de soulagement.