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Chapitre n° 16

264 l’après-midi où j’essayais de trouver un nom au Vallon des violettes et je ne pensais qu’à ça. Matthew a été très gentil. Il ne m’a même pas grondée. Il a préparé le thé lui-même et il a dit que nous pouvions bien attendre un moment. (commencer subscript)^(fin subscript)S8

–  Vous savez, Anne, Matthew ne protesterait même pas si vous décidiez de vous lever et de souper en plein milieu de la nuit. Mais, aujourd’hui, essayez de garder les pieds sur terre. Et – mais je ne sais pas si je fais bien de vous suggérer ça, car je risque de vous rendre encore plus écervelée que d’habitude – si vous le désirez, vous pouvez inviter Diana à passer l’après-midi avec vous et à prendre le thé ici.

–  Oh, Marilla, fit Anne en se frottant les mains. Quelle idée merveilleuse! (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)T8(fin superscript) Cela sera tellement agréable, et on se comportera comme des grandes. Ne craignez pas

 

Notes de LMM

LMM Note S8
Et moi, je lui ai raconté un beau conte de fées pour le faire patienter. Il n’a pas trouvé le temps long. C’était un très beau conte de fées, Marilla. J’en avais oublié la fin, mais j’ai inventé un autre dénouement. Matthew m’a affirmé qu’il n’avait même pas vu la transition.

LMM Note T8
Cela prouve en tout cas que vous aussi, vous pouvez imaginer des choses, ou alors vous n’auriez jamais compris combien j’en avais envie!



ANNOTATION TEXTE

« Matthew couldn't tell where the join came in » (Mattthew n’a pas vu où était la transition) [dans S8] : Montgomery a développé ce genre d’histoire pour l’autrice en herbe Emily Byrd Starr, dans la chapitre 18 d’Emily Climbs (Émilie de la nouvelle lune 2) (1925).

Emily écrit que son éditeur « a lancé dans le Times un feuilleton intitulé Un cœur saignant. … Il était très long et seulement la moitié a été publiée… Il m’a chargée d’en couper les longueurs. J’ai suivi ses instructions à la lettre, coupant la plupart des baisers et des étreintes, les deux-tiers des scènes amoureuses et toutes les descriptions, avec l’heureux résultat qu’il n’en reste plus que le quart; et tout ce que je peux dire… 'Ce roman dans le Times – Un cœur saignant – c’est la chose la plus étrange curieuse. Il a divagué, chapitre après chapitre, pendant des semaines, et ne semblant jamais aller nulle part, et puis tout à coup ça s’est bouclé à un train d’enfer en huit chapitres. Je n’y comprends rien.' »