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Chapitre n° 19

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à Diana que nous pourrions dormir dans le lit de la chambre d’amis. Pense à l’honneur que l’on me fait, en me réservant la chambre d’amis.

— C’est malheureusement un honneur dont tu devras te passer. Allons, Anne, va te coucher, et que je n’entende plus un mot.

Une fois qu’Anne eut rega, les joues ruisselantes, eut regagné tristement sa chambre, Matthew, qui avait semblé dormir profondément sur la chaise longue pendant tout ce dialogue, ouvrit les yeux et lança, d’un ton très sûr de lui :

— Eh bien, Marilla, je crois que tu devrais laisser Anne y aller.

— Moi, je ne le crois pas, rétorqua Marilla. Qui est-ce qui élève cette petite,



ANNOTATION TEXTE

[147 bleu] : Montgomery avait manifestement pris des pages vierges numérotées d'un grand livre, les avait déchirées en deux et s’en était servie pour écrire. Le bord déchiré est bien visible. Elle préférait ces petites pages, probablement parce qu'elles s'adaptaient facilement au cartable qu'elle utilisait comme surface d'écriture, bien qu'elle ait plus tard utilisé de grandes pages de grand livre (reliées) pour son propre journal.

ANNOTATION PHOTO

image en noir et blanc du coin d'une pièce avec une bibliothèque, une table, un rideau transparent et le bord supérieur incurvé d'une chaise longue

« sound asleep on the lounge » (dormir profondément sur la chaise longue) : il pourrait s'agir du type de canapé placé dans une cuisine où quelqu’un pouvait se reposer, près de la chaleur, de l’endroit où on préparait les repas ou encore pour recevoir des soins. Ou peut-être Montgomery fait-elle la distinction avec le sofa placé dans la cuisine - ou peut-être les deux mots étaient-ils utilisés de manière interchangeable. En tout cas, chez les Macneill, il y avait une chaise longue dans la salle de séjour, et on peut tout juste en distinguer le dos incurvé sur cette photo.
Collections d’archives et collections spéciales, Université de Guelph, Collection L.M. Montgomery