Warning: If you have a visual impairment, use the manuscript transcript version including the Lucy Maud Montgomery’s foot notes and contextual annotation references.

Chapitre n° 2

40

par le soleil couchant.

Toute cette beauté acheva de faire taire l’enfant. Elle s’abandonna au siège du boghei, son visage ses mains fines jointes devant elle, son visage levé comme en extase vers la splendeur blanche au-dessus d’elle. Même après s’en être éloignés et en descendant la (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)longue (fin superscript)route qui menait à Newbridge, elle resta silencieuse. Encore sous le charme du paysage, son regard continuait de se perdre au loin, à l’ouest où le soleil disparaissait, et des visions splendides n’arrêtaient pas de danser dans ses yeux, sur ce fond rougeoyant. Ils poursuivirent leur chemin (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)silencieux,(fin superscript) à travers Newbridge, petit village animé qui les reçut par des glapissements de chiens, des huées de petits garçons hostiles et des regards inquisiteurs filtrant à travers les fenêtres. Ils parcoururent encore trois milles et l’enfant n’avait toujours pas ouvert à nouveau la bouche. Elle pouvait (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)de toute évidence(fin superscript), mettre autant de conviction à se taire qu’à parler.



ANNOTATION PHOTO

peinture d’un ciel aux couleurs vives qui surplombe des champs et une route centrale avec du bétail et des hommes à cheval

« en descendant la (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)longue(fin superscript) pente » : Robert Harris, chemin Mount Edward, près de Charlottetown, Î.-P.-É., 1871, aquarelle sur papier, don de la Fondation Robert Harris Trust, 1965, CAGH-178.
Collection du Musée d’art du Centre de la Confédération