Chapitre n° 2
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que l’on rencontrait.
Matthew craignait toutes les femmes, sauf Marilla et Mme Rachel; il ne se sentait pas à l’aise en leur présence, persuadé que ces créatures se moquaient mystérieuses se moquaient de lui. Il avait (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)peut-être (fin superscript)raison, d’ailleurs, car il était d’allure plutôt curieuse, avec sa silhouette dégingandée, ses longs cheveux gris fer longs qui tombaient jusque sur ses épaules elles-mêmes tombantes, et cette barbe brune, douce et touffue, qu’il arborait depuis ses vingt ans. De fait, n’eût été ce peu de gris mis à part, il avait à peu près la même physionomie qu’à trente vingt ans bien qu’il en comptât soixante.
Lorsqu’il arriva à la gare (commencer superscript)Bright River(fin superscript), il ne vit pas le moindre train. Se croyant en avance, il attacha son cheval dans la cour du petit hôtel du village et se rendit
ANNOTATION TEXTE
« When he reached » (Lorsqu’il arriva) : il y a un changement très marqué dans la qualité de l’encre et de la calligraphie sur cette page. Ici, l’encre est nettement plus épaisse et plus noire qu’auparavant, et l'écriture n'est plus inclinée vers l'avant, mais plutôt vers le haut ou vers l’arrière – ce qui suggère peut-être une interruption de son temps d'écriture ou même un changement d'état d'esprit.
ANNOTATION PHOTO

« Bright River » : carte historique de Hunter River et aussi de la gare (près du chiffre 9) qui a été source d’inspiration pour la gare de Bright River.
Bureau des archives et documents publics de l’Île-du-Prince-Édouard, Acc4458/Series6