Chapitre n° 8

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— J’aimerais vous appeler tante Marilla, dit Anne, rêveuse. Je n’ai jamais eu de tante ou de parent quelconque, (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)—même pas une grand-mère(fin superscript). J’aurais l’impression de vous appartenir davantage. Est-ce que je peux vous appeler tante Marilla?

— Non. Je ne suis pas votre tante. Pourquoi donner aux gens des noms qui ne correspondent à rien[.]

— Mais nous pourrions imaginer que vous êtes ma tante.  G4

— Je ne crois pas qu’il soit bien d’imaginer des choses fausses, répliqua Marilla. Le Seigneur a choisi de nous placer dans certaines circonstances et il ne s’attend sûrement pas à ce que nous les transformions par notre imagination. D’ailleurs, cela me fait penser à quelque chose. Allez dans le salon, Anne et apportez, assurez-vous que vos pieds sont propres, ne

LMM Note G4
— Je ne pourrais pas, moi , fit Marilla, mécontente.
— Vous ne vous imaginez jamais que les choses sont différentes de la réalité? demanda Anne, les yeux écarquillés.
— Non.
— Oh! Anne poussa un profond soupir. Oh, mademoiselle... oh Marilla, si vous saviez ce que vous perdez!