Chapitre n° 6

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— Je le suppose, dit Mme Spencer, mais songeuse. Mais je ne pense pas qu’il sera nécessaire de la renvoyer. Mme Peter Blewett était ici, hier, et elle me disait à quel point elle aimerait que je lui envoie une petite fille pour l’aider. Mme Peter a une grande famille, vous savez, et elle a bien de la peine à trouver de l’aide. (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)Anne fera parfaitement l’affaire.(fin superscript) Je pense que c’est un don de la providence.

Marilla n’avait pas l’air d’en penser autant. Elle tenait pourtant là une chance exceptionnelle de se débarrasser de l’orpheline dont elle ne voulait pas, et voilà qu’elle n’en éprouvait aucun plaisir. Note P.3.

— Bon, je vais y aller et nous en discuterons, dit-elle. (commencer superscript)Note P3(fin superscript)

— Mais n’est-ce pas Mme Peter qui débouche justement dans l’allée? s’exclama Mme Spencer, poussant ses invitées de l’entrée vers le

LMM Note P3
Elle ne connaissait Mme Peter Blewett que de vue; c’était une chipie, qui n’avait que la peau sur les os. Mais elle en avait entendu parler. « Elle travaille terriblement fort et elle épuise les autres », voilà ce qu’on disait d’elle ; les anciennes servantes qui avaient quitté son service racontaient des histoires horribles au sujet de ses humeurs et de son avarice, sans parler de sa marmaille de mioches effrontés et batailleurs. Marilla sentit sa conscience se réveiller à l’idée qu’Anne allait être confiée aux bons soins d’une telle femme.

[Dans ce chapitre, les notes de Montgomery vont de P3 à S3 qu’elle a numéroté incorrectement (il aurait dû être X3), sur les pages de Notes 20 et 21. Cette dernière est en fait la deuxième page 21 parce que Montgomery a mal numéroté ces pages.]