Warning: If you have a visual impairment, use the manuscript transcript version including the Lucy Maud Montgomery’s foot notes and contextual annotation references.

Chapitre n° 5

77

Chapitre V

L’histoire d’Anne

— Savez-vous, murmura Anne, sur le ton de la confidence, j’ai décidé de profiter de cette promenade en voiture. (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)D3(fin superscript) Je ne vais pas penser à mon retour à l’orphelinat pendant toute notre promenade. Oh, regardez, il y a une petite rose sauvage éclose! Déjà! N’est-elle pas ravissante? (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)E3(fin superscript) Ne serait-ce pas délicieux si les roses pouvaient parler? Je suis sûre qu’elles pourraient nous dire de très jolies choses. Et le rose n’est-il pas la couleur la plus ensorcelante du monde? J’aime le rose, mais je ne pourrais pas en porter. Les rou roux ne peuvent pas porter de rose,(commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript) pas même dans leur imagination.(fin superscript) Avez-vous déjà rencontré quelqu’un, roux dans son enfance, dont les cheveux aient changé de couleur en grandissant? »

 

Notes de LMM

LMM Note D3
J’ai appris que l’on pouvait presque toujours voir le bon côté des choses, pourvu que l’on prenne la décision de le faire. Bien sûr, il faut que ce soit une décision très ferme.

[Dans ce chapitre, les Notes de Montgomery vont de D3 à O3; elles se trouvent dans les pages de Notes 16 à 19.]

LMM Note E3
Ne pensez-vous pas qu’elle doit être heureuse d’être une rose sauvage?



ANNOTATION TEXTE

« Redheaded people » (personnes aux cheveux roux) : la nuance exacte des cheveux roux d’Anne a fait l'objet d'un procès entre Montgomery et sa maison d’édition, L.C. Page. La poursuite intentée en raison de la publication illégale par Page d’un volume de versions non autorisées de nouvelles Montgomery (Chroniques d’Avonlea II) avec en page couverture l’image d’une femme rousse a duré huit ans et demi et s’est rendue jusqu’en Cour suprême des États-Unis. Montgomery a eu gain de cause en 1928. Elle décrit toute la poursuite dans une lettre à George Boyd MacMillan en date du 10 février 1929 (Voir My Dear Mr. M.: Letters to G.B. MacMillan from L.M. Montgomery, édité par Francis W.P. Bolger et Elizabeth R. Epperly, Oxford, 1992).