Chapitre n° 38
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de semblable? Mieux vaudrait encore que je sois aveugle – ou morte. Quant à pleurer, je n’y peux rien, je pleure quand je me sens trop seule. Enfin, bon, ça ne sert pas à grand-chose de parler de tout ça. Je serais contente d’avoir une tasse de thé. Je me sens complètement abattue. L19
Lorsque Marilla eut fini de manger, Anne la convainquit d’aller se coucher. Elle monta peu après dans le pignon est, s’assit dans le noir, toute seule, devant la fenêtre, laissant s’épancher en larmes le poids qui lui broyait le cœur. Que les choses étaient devenues tristes depuis cette soirée où elle s’était assise là, au même endroit, en revenant à la maison! La vie, alors, était remplie d’espoirs et de joie joie, et l’avenir semblait si rose de promesses. Depuis, Anne avait l’impression d’avoir vécu plusieurs années en peu de temps, et pourtant, avant qu’elle ne se couche,
Notes de LMM
LMM Note L19
N’en parle à personne pour le moment, s’il te plaît. Laisse-moi un moment de répit. Je ne supporterais pas les questions des gens, leurs manifestations de sympathie et leurs discussions à ce sujet.
[Les Notes pour le dernier chapitre vont de L19 à S19; sur les pages de Notes 134 à 137.]