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Chapitre n° 32 - (VERSO)

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Excuse-moi un instant, Diana. Il faut que je coure avertir Matthew. Quand je reviendrai du champ, nous irons faire part aux autres de ces bonnes nouvelles.

Elles partirent à toute vitesse jusqu’au champ fauché en contrebas de la grange, dans lequel Matthew était en train de fouler le foin en grosses balles; la chance était de leur côté, car, sur le chemin, discourant avec Mme Lynde par-dessus la barrière, elles rencontrèrent également Marilla.

— Oh, Matthew, s’écria Anne, j’ai réussi, et je suis première, enfin, une des premières! Et je n’en tire pas vanité, seulement de la gratitude!

— Eh bien, tu vois, je l’avais toujours dit, fit Matthew, parcourant la liste des lauréats avec délectation. Je savais bien que tu pouvais battre facilement tous les autres.

— C’est vraiment très bien, Anne, je dois le dire, lui lança Marilla, s’efforçant de soustraire sa fierté démesurée à l’œil inquisiteur de Mme Lynde.



ANNOTATION PHOTO

Carte postale aux tons jaunes d'un champ de foin, des travailleurs sont dispersés dans le champ et mettent le foin en cônes, une petite ferme en arrière-plan

« coiling hay » (mettre le foin en meules) : mettre le foin en meules le protège de la pluie. En 1923, lorsque Montgomery visitait l’Île et qu’elle logeait chez Alec et May Macneill à Cavendish, ils prirent plaisir à lire le journal du père d’Alec et Pensie datant des années 1890. Montgomery a copié tout le journal dans le sien, puis, le 1er mars 1925, a décrit ses réactions vives aux écrits de Charles Macneill. Elle mentionnait que cette technique était inconnue en Ontario où on mettait plutôt le foin en veillottes. « J’ai souvent aidé à mettre le foin en meules. . . . Je me souviens que Pensie et moi avons mis un champ entier en meules un soir alors que les hommes étaient absents et qu’un orage se préparait. » (Macneill et Montgomery, The Diary of Charles Macneill, Farmer, 1892–1896, p. 84.) On voit ici une carte postale envoyée à George MacMillan en 1906 montrant une scène de récolte avec des meules de foin dans un champ.

Elles partirent à toute vitesse jusqu’au champ fauché en contrebas de la grange, dans lequel Matthew était en train de mettre le foin en meules; la chance était de leur côté, car, sur le chemin, discourant avec Mme Lynde par-dessus la barrière, elles rencontrèrent également Marilla.
The George Boyd MacMillan Family Papers dans la Collection LMMI's Ryrie-Campbell