Chapitre n° 32 - (VERSO)

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Lorsque trois semaines se furent écoulées sans que la liste des reçus fût publiée, Anne commença à souffrir des affres de l’attente. Elle manquait d’appétit, elle perdait tout intérêt pour ce qui se passait à Avonlea. (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)A18(fin superscript) Un soir, pourtant, les nouvelles arrivèrent enfin. Anne était assise près de la fenêtre ouverte, dans sa chambre, pour une fois inattentive à l’aridité des examens et aux tracasseries quotidiennes, se laissant mollement pénétrer par la beauté du crépuscule d’été, par la délicatesse du parfum des fleurs, (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)par le bruissement et (fin superscript)les frissons qui agitaient les peupliers dans le jardin en contrebas. (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)À l’est, (fin superscript)au-dessus des sapins, le ciel avait emprunté une teinte rosâtre, reflet de l’ouest, et Anne, rêvassant, se demandait si l’âme des couleurs ressemblait à cela, lorsqu’elle aperçut soudain Diana, descendant à vive allure la pente couverte de sapins, pour

LMM Note A18
Mme Lynde, elle, ne se gênait pas pour affirmer qu’il n’y avait rien d’autre à espérer d’une instruction publique croupissant entre les mains des bleus, et Matthew, qui remarquait bien la pâleur d’Anne, son indifférence à tout, et la démarche traînante qui la portait chaque après-midi, péniblement, jusqu’au bureau de poste, en vint à se demander fort sérieusement s’il ne ferait pas mieux de voter rouge aux prochaines élections.

(commencer strikethrough)Anne alors (fin strikethrough)