Chapitre n° 30 - (VERSO)
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Depuis le jour où Anne, près de l’étang, avait refusé de lui accorder son pardon, Gilbert, mise à part la rivalité acharnée, ne semblait plus dorénavant se préoccuper de son existence. Il parlait et plaisantait avec les autres filles, échangeait avec elles livres et casse-tête, discutait des leçons et des programmes, et parfois même raccompagnait l’une ou l’autre après les réunions de prière ou les activités de la Société des débats. Il ignorait complètement Anne Shirley, qui commença à se rendre compte qu’il est très désagréable que quelqu’un vous ignore. C’est en vain qu’elle se disait ^(commencer superscript)avec un mouvement de tête(fin superscript) qu’elle ne s’en souciait pas. Au fond de son petit cœur (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)féminin (fin superscript)rebelle, elle savait qu’elle s’en souciait et que si elle avait
ANNOTATION TEXTE
« determined rivalry » (rivalité acharnée) : dans Anne of Green Gables—The Musical(commencer superscript)TM(fin superscript), la rivalité est en effet féroce, et le duo des duellistes la capte très bien (“I’ll Show Her/Him”). Anne chante : « Je lui prouverai / Je lui prouverai qu'une fille peut se décider / À étudier dur, à travailler et à se démener / Et quand le moment sera venu, il verra / Je lui prouverai. Ce à quoi Gilbert répond : « Bien que les autres garçons s'amusent en grimpant aux arbres et en faisant l'école buissonnière / Sauf moi, le seul ! / Je vais lui montrer... Je la connais... Je sais que derrière ce visage plein de taches de rousseur... Il y a juste une snob coincée qui doit toujours gagner chaque course. » Puis, ils chantent ensemble, « Je le connais / Je la connais. »