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Chapitre n° 27 - (VERSO)

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— Ça ne sert à rien, Anne. C’est une teinture bon teint comme on n’en voit jamais. Il va falloir te couper les cheveux, il n’y a pas d’autre solution. Tu ne peux pas te montrer avec cette tête-là.

Les lèvres d’Anne tu frémirent, mais elle dut convenir de la vérité (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)amère (fin superscript)des remarques de Marilla. Avec un soupir triste de détresse, elle alla chercher les ciseaux.

— Très bien, Marilla, coupe-les tout de suite pour qu’on en finisse. Oh, comme mon pauvre cœur se brise! C’est un désespoir si peu r peu romantique! Je vais Dans les livres, les filles perdent leurs cheveux à cause d’une fièvre, ou bien elles les vendent contre de l’argent destiné à quelque bonne causs cause, mais il y, et je suis certaine que perdre mes cheveux pour une telle raison. Mais il m’affecterait beaucoup moins. Mais



ANNOTATION TEXTE

« girls in books lose their hair in fevers » (Dans les livres, les filles perdent leurs cheveux à cause d’une fièvre) : Anne fait ici allusion à des œuvres de fiction sentimentales (et parfois sensationnelle) dans lesquelles des héroïnes perdent leurs cheveux à cause d’une maladie romantique ou d’un noble sacrifice. Dans Les Quatre Filles du docteur Marsh de Louisa May Alcott (1868) (que Montgomery a lu de nombreuses fois), Jo March vend ses longs cheveux pour faire de l’argent et aider son père à rentrer chez lui sur la Guerre civile américaine. Dans la célèbre histoire Le cadeau des rois mages (1904) d’O. Henry, une jeune épouse vend son bien le plus précieux – ses superbes cheveux longs – pour pouvoir acheter une chaîne pour la plus chère possession de son mari, une magnifique montre. À son insu, il vend la montre pour lui acheter un beau peigne pour ses cheveux.