Chapitre n° 25
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sa vanité, Matthew, et elle se pavane déjà assez comme un paon. Enfin, j’espère qu’elle sera contente, au moins, car je sais qu’elle languit après ces damnées manches depuis le jour où elles ont fait leur apparition, bien qu’elle n’en ait pas reparlé. A15
Le matin de Noël se leva sur un bel univers tout blanc. Décembre avait été fort doux, et les gens s’attendaient à passer un Noël vert, mais, durant la nuit, il avait suffisamment neigé pour qu’Avonlea en fût transfiguré. Anne, regardant par la fenêtre (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)givrée (fin superscript)de son pignon, enveloppa l’extérieur d’un regard enchanté. Les sapins de la Forêt hantée semblaient duveteux, de véritables petites merveilles; les bouleaux et les cerisiers sauvages se sertissaient de perles; (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)B15(fin superscript) Il flottait dans l’air comme une palpable euphorie. Anne dévala l’escalier en chantant si fort que sa voix dut résonner à travers tout Green Gables [.]
— Joyeux Noël, Marilla! Joyeux Joyeux Noël, Matthew! N’est-ce pas un
Notes de LMM
LMM Note A15
Ces manches bouffantes sont devenues de plus en plus grosses et de plus en plus ridicules; maintenant, on dirait des ballons. L’an prochain, celles qui en porteront devront passer de biais pour franchir une porte!
LMM Note B15
les champs labourés prenaient l’allure de longues fossettes neigeuses[.]
ANNOTATION TEXTE
« getting bigger and more ridiculous » (de plus en plus grosses et de plus en plus ridicules) [dans A15] : dans un court article sur les conseils de modes paru dans le Charlottetown Daily Examiner (26 février 1896) de Charlottetown, on constate que les manches changent beaucoup. Elles sont moins rigides et plus gracieuses, mais occupent toujours autant d’espace.
ANNOTATION PHOTO
« just enough snow » (suffisamment neigé) : photo de Montgomery du Sentier des amoureux en hiver.
Collections d’archives et collections spéciales, Université de Guelph, Collection L.M. Montgomery