Chapitre n° 22 - (VERSO)
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les nuits qui précèdent le jour où vous êtes invitée à prendre le thé au presbytère. Le matin, en dépit des sombres prédictions de Matthew, fut ensoleillé, et Anne en connut une exultation sans limites.
— Oh, Marilla, il y a aujourd’hui quelque chose en moi qui fait que j’aime tous les gens que je vois, s’exclama-t-elle (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)tout en lavant la vaisselle du déjeuner(fin superscript). Tu ne peux savoir à quel point je me sens bien! Ne serait-ce pas merveilleux que cela dure toujours? Mais oh, Marilla! Je crois bien que je serais une enfant modèle si on m’invitait à prendre le thé tous les jours. Mais oh, Marilla! c’est une occasion fort solennelle aussi! Je me sens très inquiète. Et si je ne me tenais pas correctement? (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)L13(fin superscript) Est-ce que cela fait partie des bonnes manières, de se servir de nouveau, si on le désire vraiment?
— Ton problème, Anne, c’est que
Notes de LMM
LMM Note L13
Tu sais que je n’ai jamais pris le thé au presbytère de ma vie et je ne suis pas certaine de connaître toutes les règles de la bienséance, bien que je n’aie cessé d’étudier celles de la section « Savoir-vivre » du journal Family Herald, depuis mon arrivée ici. J’ai si peur de mal me conduire, ou d’oublier quelque chose.
ANNOTATION TEXTE
Family Herald [and Weekly Star] [dans L13] : il s’agissait d’un magazine très populaire qui publiait de tout, des conseils en matière d'agriculture en passant par la fiction et la poésie. Il appartenait au Montreal Star qui l’a publié de 1869 à 1968.
Selon Annotated Bibliography (pp. 46–47) de Collins, Montgomery a publié sept nouvelles dans ce périodique avant Anne, puis il a publié son roman en feuilleton en 1909 et 1910.