Chapitre n° 21 - (VERSO)
331 371
qu’elle s’était renseignée à son sujet et dit que cela ne serait pas convenable d’engager un jeune pasteur célibataire, car il risquerait d’épouser l’une des jeunes femmes de la communauté, ce qui poserait des problèmes. Je suis Mme Lynde voit loin, n’est-ce pas, Matthew? Cela me fait très plaisir qu’ils aient demandé M. Allan. Je l’aimais bien parce que son sermon était intéressant, et qu’il priait très visiblement plus par conviction que par habitude. Mme Lynde déclare qu’il n’est pas parfait, mais elle dit aussi qu’à son avis on ne pourrait pas trouver un pasteur parfait en le payant seulement sept cent cinquante dollars par an, et que de toute manière, il s’y connaît en théologie, étant donné qu’elle l’a interrogé sans répit sur tous les points litigieux de la doctrine. Elle connaît aussi la famille de son épouse. Ce sont des gens tout à fait respectables, et toutes bonnes toutes les femmes, dans cette famille, sont bonnes ménagères. Mme Lynde dit qu’un homme qui connaît bien sa doctrine
ANNOTATION TEXTE
« $750 a year » (sept cent cinquante dollars par an) : selon Rubio et Waterston, le salaire d’Ewan Macdonald quand il était pasteur à Cavendish et à Stanley Bridge en 1903 était de 670 $ tandis que le pasteur de Cardigan, Î.-P.-É., en gagnait 775 $ (Norton Critical Edition, p. 139, n. 7). Un dollar canadien de 1890 équivaudrait à environ 42,72 $ de nos jours, ce qui fait que le salaire mentionné par Mme Lynde serait d’environ 32 040 $ aujourd’hui.