Chapitre n° 20 - (VERSO)
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hante le coin près d’Idlewild; il se cache derrière vous et pose ses doigts glacés sur votre main, comme ceci. Oh, Marilla, j’ai la chair de poule rien que d’en parler. Je ne pourrais Il y a aussi un homme sans tête qui parcourt le sentier et des squelettes qui vous fixent, d’un air menaçant, tapis dans les branches. Oh, Marilla, je ne traverserais la Forêt hantée, une fois la nuit tombée, pour rien au monde! Je suis sûre que des choses blanches, blotties derrière les arbres, essaieraient de s’emparer de moi!
— A-t-on jamais entendu pareilles sornettes! s’exclama Marilla, Anne Shirley qui avait écouté avec une stupéfaction muette. Anne Shirley, veux-tu vraiment me faire croire que tu crois à l’existence de ces bêtises(commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)tordues(fin superscript) tirées de ton imagination?
— Y croire, non, pas exactement, fit Anne, qui hésitait. Disons que, dans la journée, je n’y crois pas du tout. Mais la nuit tombée, quand il fait noir, c’est autre chose. C’est à ce moment-là que les fantômes sortent.
ANNOTATION PHOTO

« behind the trees » (derrière les arbres) : une des photos de forêts de Montgomery.
Collections d’archives et collections spéciales, Université de Guelph, Collection L.M. Montgomery