Warning: If you have a visual impairment, use the manuscript transcript version including the Lucy Maud Montgomery’s foot notes and contextual annotation references.

Chapitre n° 15

228

Les petites filles de l’école d’Avonlea mettaient toujours leur repas de midi en commun; celle qui aurait avalé seule ses trois tate tartelettes aux framboises aurait é, ou qui même ne les aurait partagées qu’avec sa meilleure amie, aurait été taxée définitivement de mesquinerie. Pourtant, une fois les tartes divisées en dix, il en restait juste assez à chacune pour lui mettre l’eau à la bouche.

Le chemin par lequel Diana et Anne se rendaient à l’école était fort beau. (commencer superscript)G8(fin superscript) Le Sentier des amoureux s’ouvrait un peu plus bas que le verger de Green Gables et se prolongeait loin dans les bois, jusqu’aux limites de la ferme Cuthbert. C’était par ce chemin que l’on conduisait les vaches vers le pré d’en arrière et que l’on ramenait le bois à la maison pour l’hiver. Anne l’avait baptisé « Sentier des amoureux », avant même la fin de son premier mois à Green Gables.

 

Notes de LMM

LMM Note G8
Pour Anne, rien d’autre, même en activant son imagination, ne valait l’aller et retour de l’école en compagnie de Diana. Faire le détour par la grand-route aurait tellement manqué de romantisme! Mais emprunter le Chemin des amoureux, puis le Lac aux saules pleureurs, le Vallon des violettes, et enfin le sentier des bouleaux, voilà qui était incontestablement romantique.

[Les Notes pour ce chapitre vont de G8 à O8; sur les pages de Notes 46-47.]



ANNOTATION PHOTO

photo en noir et blanc d’un chemin de terre bordé de bois qui s'incurve au loin

« Lovers Lane » (Sentier des amoureux) : comme mentionné dans une note dans la chapitre 9, pour Montgomery, ce sentier était l’un des endroits de la nature les plus importants pour elle. Elle a déclaré « Bien entendu que le Sentier des amoureux était mon Sentier des amoureux. » (Complete Journals, The PEI Years Volume 2, 27 janvier 1911, p. 354).

La beauté du Sentier des amoureux était source d’inspiration pour Montgomery lorsqu’elle s’y promenait et sa solitude lui permettait de peaufiner les détails de ses histoires, de répéter les dialogues et les scènes avant de les écrire. Elle a pris plus de photos du Sentier des amoureux que tout autre endroit et elle le visitait chaque fois qu’elle venait à l’Île. Elizabeth Epperly a écrit « les images que Montgomery préférait dans ses propres lectures et sa propre vision, et qu'elle a choisi de créer à nouveau dans les descriptions poétiques et colorées de sa fiction, peuvent être détectées dans les formes répétées de ses photographies, tout particulièrement dans ses photographies du Sentier des amoureux à Cavendish. » (Through Lover's Lane: L.M. Montgomery's Photography and Visual Imagination, 2007, p. 7).
Collections d’archives et collections spéciales, Université de Guelph, Collection L.M. Montgomery