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Chapitre n° 13

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l’imagination.

– Anne, il y a déjà dix bonnes minutes que vous parlez sans arrêt », fit Marilla. « À présent, juste pour voir, je vous demanderais d’essayer de tenir votre langue aussi longtemps.

Anne sut tenir sa langue, comme Marilla le désirait. Mais, pendant le reste de la semaine, elle ne cessa de parler pique-nique, penser pique-nique, rêver pique-nique. D7

Le dimanche, Anne confia à Marilla, tandis qu’elles revenaient à la maison après s’être rendues à l’église, qu’elle avait été parcourue de frissons dramatiques tant l’annonce du pique-nique, faite officiellement par le pasteur lors de son sermon, l’avait saisie.

– J’avais de tels frissons que j’en avais froid dans le dos, Marilla! Je pense que je ne croyais pas, jusqu’à ce que ce soit annoncé en chaire, qu’il y aurait vraiment un pique-nique. Je ne pouvais m’empêcher de redouter un simple tour de mon imagination. E7

– Vous prenez les choses trop à cœur, Anne », dit Marilla. Je suis en

 

Notes de LMM

LMM Note D7
Le samedi, il pleuvait; elle était dans tous ses états, craignant qu’il continuât de pleuvoir jusqu’au mercredi suivant, peut-être plus longtemps encore. Marilla, pour lui calmer les nerfs, lui donna un autre carré de tissu à coudre.

LMM Note E7
Mais quand un pasteur annonce quelque chose en chaire, on doit bien le croire.