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Chapitre n° 10

153.

d’entendre une voix plaintive l’appeler, du haut de la rampe,

– Marilla… Marilla.

– Alors? dit-elle, en arrivant dans le couloir.

– Je regrette de m’être laissée aller, et je suis prête d’avoir employé des mots grossiers, et je suis prête à aller le dire à Mme Lynde.

– Très bien (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)N5(fin superscript) Je vous y conduirai après la traite.

Et c’est ainsi qu’une fois les vaches traites, Anne et Marilla descendirent l’allée à grandes enjambées, l’une toute droite, le pas triomphant, l’autre le dos voûté, l’air accablé. Mais, à mi-chemin, le profond découragement qui se lisait dans le port d’Anne s’évanouit, comme par enchantement. Elle releva la tête, se mit à marcher d’un pas dégagé, (commencer subscript)^(fin subscript)(commencer superscript)O5(fin superscript) trottinant avec une joie réelle, quoique discrète.

 

Notes de LMM

LMM Note N5
La sécheresse de Marilla ne traduisait nullement le soulagement qu’elle éprouvait. Elle s’était demandé ce qu’elle eût bien pu faire, pour l’amour du ciel, si Anne s’était refusée à céder.

LMM Note O5
les yeux fixés sur le couchant,